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L'estime de soi, on ne nait pas avec !

Même si le bébé participe au processus décisionnel de naissance, cette épreuve même et l'incapacité à pouvoir résister à cette vague propulsive nous place en face de notre impuissance.

Petit être dépendant, tout honteux de son immaturité, comment avoir de l'estime pour soi ?

Oui biensur, égocentré pendant quelques années mais tellement inférieur à papa et à maman !

Il va falloir beaucoup de "rassurage", d'encouragement et de valorisation, d'Amour quoi pour acquérir un peu d'estime de soi.

Et encore ce n'est pas gagné, répondant du bon vouloir des adultes, à chaque étape de vie cette estime en prend un coup !

Socialisation entraine confrontation à la référence extérieure, scolarisation égale compétition.

Puis vient l'adolescence, cette indépendance si difficile à gagner, la transformation du corps nous laisse sur le carreau (ni enfant, ni adulte!)

Biensur vient ensuite la période des amours, on profite de la fusion amoureuse pour retrouver un peu d'estime de soi, valorisé par l'autre. Mais attention, la chutte sera dure à la défusion !

Et surtout ne pas compter sur les enfants pour nous redonner confiance en nous, au maximum notre culpabilité, il faudra penser à l'estime de lui avant la notre.

Alors biensur quand on fait le bilan au milieu de notre vie, l'estime de soi il n'en reste pas lourd ( s'il y en a eu à un moment !)

Il faudra alors s'armer de courage, de patience , de persévérance pour la gagner.

Muni d'un nouveau regard, on pourra peut-être se dire qu'on fait parti d'un merveilleux TOUT où même si nous ne sommes rien, nous méritons une place.

Nous pourrons peut-être, avec beaucoup d'humilité, trouver quand même une raison de vivre qui nous rendra fier par instant.

La discontinuité du temps et l'impermanence des choses nous permettront ainsi d'instant en instant , de bribe en bribe, de toucher à notre richesse et d'acquérir quelque chose qui pourrait ressembler à l'estime de soi .

Mais attention, si cette estime n'est pas bien enracinée avant la décadence du corps il sera trop tard, la vieillesse nous attend au carrefour et il sera dur de se relever de cette déchéance du corps, de cette exclusion de la société, de cette dévalorisation que les autres, plus jeunes, plus actifs nous font bien sentir.

Ce n'est peut-être que dans le regard émerveillé de nos petits enfants qu'une petite lumière d'estime de soi est encore possible d'être grapillée, mais déjà la fin approche ! Dépendance et solitude ne nous aideront pas dans cette quête tellement humaine !

Et c'est pourtant au moment de l'ultime lâcher-prise que l'estime de soi est nécessaire pour partir en toute quiétude.

Écrit par Marie-Pierre | Lien permanent | Commentaires (1)